Covid-19 : 10 conseils pour un confinement serein avec les enfants
Coronavirus - COVID-19 : quel impact sur nos vies de famille ?
On les a vu passer, les blagues sur le confinement en famille qui vire au vinaigre… Alors pour éviter la pagaille, les disputes et le découragement, voici quelques conseils d’organisation.
On établit un planning précis
Idéal pour éviter que tout le monde ne traîne en pyjama jusqu’à midi ou se couche à minuit. Le planning permet de « normaliser » la situation et de structurer la journée de tous, de donner des repères aux enfants : réveil, travail, repas, sieste/temps calme, jeux, douche, corvées, temps de télé, dîner, histoire, coucher…
Inutile d’être trop strict dans les horaires, on peut user du signe « environ ».
Les enfants peuvent confectionner ce planning « spécial confinement » à afficher dans la maison. Une bonne manière de se l’approprier et de pouvoir s’y référer dans la journée.
Enfin, pour les week-ends, pensez à « casser le rythme ». On ne travaille pas. On assouplit certaines règles comme l’heure de coucher. Une possibilité pour faire swinguer un peu le samedi : définir un thème, comme au centre de loisirs (cow-boy, pirates, foot...). Cela donnera des idées de repas, d’activité, de films…
On n’oublie pas les pauses
Que l’on soit obligé de travailler ou non, que les enfants soient en âge scolaire ou non, les pauses sont essentielles pour souffler. Prévoyez-en au moins deux par jour. Une en milieu de matinée. Une l’après-midi. Ces « récréations » peuvent se dérouler dans le jardin. A défaut, dans une autre pièce que celle partagée avec les autres membres de la famille. Chaque enfant peut jouer dans « sa bulle ». Et pour les parents, c’est l’occasion de prendre un café, appeler un ami, lire les infos…
Tout le monde participe aux corvées
Préparation des repas, débarrassage de la table, linge, ménage, rangement : si vous assumez tout, vous risquez de craquer. La solution : mettre les enfants à contribution. Soit en indiquant des temps consacrés à ces tâches dans le planning général, soit en faisant un tableau des responsabilités dédié.
On constitue une réserve d’activités
Les établissements scolaires envoient du travail par mail ou sur les ENT, mais cela ne suffira probablement pas à occuper les enfants toute la journée. Surtout en cas de bug… Quant aux plus petits, ils ont aussi besoin de ressources pour continuer à apprendre et à grandir. Bref, constituer une liste d’idées vous sera d’une grande aide. A afficher sur le frigo ou à inscrire sur des petits papiers à piocher.
Quelques pistes simples : lire, cuisiner, tricoter, dessiner, peindre, faire des jeux de société, de la pâte à sel, des origamis, écouter des histoires (livres audio ou podcast), réparer des objets, décorer sa chambre, se déguiser, monter un spectacle, danser, faire du yoga ou de la méditation, de la gym, des mimes, appeler les copains, leur écrire, inventer des histoires, faire des vidéos, fabriquer ses produits ménagers, trier les jouets.
Et si vous avez la chance d’avoir un jardin : faire un peu de sport, des jeux d’extérieur, s’occuper des plantes, fabriquer un herbier, observer les insectes…
On fait des écrans nos alliés
Les ressources à la télé et sur le web abondent, et c’est tant mieux. Veillez juste à limiter leur usage, surtout pour les enfants qui travaillent déjà sur écran pour leurs « devoirs », et à privilégier les créneaux de l’après-midi (début ou fin). Là aussi pour piocher sans réfléchir, vous pouvez lister les applis, sites, films, émissions dont vous entendez parler sur les réseaux et qui vous semblent adaptés à l’âge de vos enfants. Pensez jeux éducatifs, séances de méditation, émissions comme « C’est pas sorcier », classiques du cinéma et du dessin animé, musées qui offrent des visites virtuelles…
On dit clairement qu’on travaille
Si vous télétravaillez, faites le maximum pour identifier les moments où vous ne serez pas du tout disponibles (conférence en visio, rapport à rédiger par exemple), et dites-le clairement à vos enfants, que vous aurez préalablement occupés avec une activité assez longue et qu’ils pourront mener en autonomie. Si possible, installez votre « poste de travail » dans une pièce séparée, ou au moins dans un espace bien défini avec interdiction pour vos enfants de toucher les affaires… En cas de coup de fil urgent, faites un signe à vos enfants (le fameux « temps mort » du prof d’EPS) afin qu’ils comprennent qu’ils doivent vous laisser tranquille. Si vous avez un bébé, le parc et la tétine peuvent vous tirer des situations critiques. Quand vous ne travaillez pas, essayez de garder votre smartphone à distance.
On pense à son couple
Idéalement, après le déjeuner, le temps d’un café pour se parler « entre adultes » pendant la sieste. Si vos enfants sont plus grands, instaurez un temps calme. Le soir, vous pouvez aussi décider de dîner en tête-à-tête lorsque les enfants sont couchés ou font un dernier jeu. Cela permet aussi de pouvoir aborder tous les sujets sans inquiéter les enfants outre mesure. Pensez à vous prévoir des activités ensemble pour vous détendre. Séance de massage, film ou série à regarder lovés dans le canapé, faire des albums photos, lire…
On gère les stocks calmement
On établit une liste de courses pour une semaine en pensant bien à tous les rayons du supermarché. Du frais pour continuer à se nourrir sainement et avec le plaisir de cuisiner (légumes, fruits, poissons, viande), du rapide pour les moments de rush (pâtes, sandwichs de fromage, biscuit), des essentiels pour l’hygiène (savon, couches). Vous pouvez aussi prévoir quelques menus, cela fluidifiera l’organisation de la semaine.
On se chouchoute
Vivre tous ensemble H24, a fortiori avec des enfants en bas âge, en travaillant et avec le stress de tomber malade peut devenir très éprouvant pour les nerfs. Si vous sentez que la communication bienveillante (calme, règles claires, debriefing réguliers) ne suffit plus à contenir les enfants ou votre irritabilité, passez le relais à votre conjoint et isolez-vous pour retrouver de l’énergie avec des choses simples : jogging, bain chaud, séance de méditation, apéro avec les copains sur Zoom...
On aide les enfants à s’apaiser
Les enfants peuvent se sentir stressés par cette organisation mais aussi les informations qu’ils entendent. N’hésitez pas à leur expliquer avec des mots simples pourquoi vous êtes confinés, les dangers de ce virus mais aussi les espoirs de le vaincre très vite.
Plusieurs actions peuvent les aider à surmonter le stress : ne pas les laisser écouter les chaînes d’info en continu, leur apprendre les gestes barrières et les symptômes pour les responsabiliser, les inciter à prendre soin de leurs grands-parents (une petite lettre, une photo, une vidéo, un appel en Facetime de temps en temps). Pensez aussi à faire des projets à plus long terme avec les enfants. Pour les vacances d’été par exemple ou leur anniversaire, même si celui-ci se fêtera avec quelques semaines de décalage. Les enfants en âge d’écrire peuvent aussi tenir un petit carnet de bord de cette période de confinement où ils racontent leur journées, leurs impressions…